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Comment conserver les fines herbes, fruits et légumes les plus fragiles ?
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Comment conserver les fines herbes, fruits et légumes les plus fragiles ?

Recherche et texte Stéphanie Boisvert et Catherine Mathis
Photo: Shutterstock

Votre laitue se retrouve constamment flétrie quelques jours après l’achat ? Vos fines herbes prennent inévitablement le chemin de la poubelle chaque semaine ? Vous alternez entre le réfrigérateur et le garde-manger pour le rangement des pommes de terre et des oignons sans arriver à trancher sur la meilleure option ? Nous avons mis à l’épreuve différentes méthodes de conservation afin de déterminer une fois pour toutes lesquelles sont les plus efficaces !

Chaque année, au Canada, 47 % des aliments ramenés des supermarchés sont gaspillés et jetés à la poubelle, ce qui représente une somme moyenne de 1 500 $ par ménage. C’est un total de 140 kg de déchets alimentaires produits annuellement au sein d’un ménage moyen qui prennent le chemin des ordures. De ces déchets, on estime que 63 % auraient pu être consommés. En effet, si certains déchets sont inévitables, comme les coquilles d’oeufs ou les os de viande, d’autres pourraient être prévenus, limitant ainsi la pollution liée à la gestion des déchets et à leur enfouissement. Les pertes alimentaires ont de lourds impacts environnementaux et économiques. Mondialement, dans toutes les étapes de la chaîne de production confondues, c’est un tiers des aliments produits qui est perdu ou jeté chaque année, ce qui équivaut à 1,3 milliard de tonnes. Grâce à une meilleure gestion des aliments, on assure en prime d’éviter que toute la chaîne de production ayant mené à la vente du produit ait été vaine. Mais comment faire, concrètement, pour limiter ce gaspillage? Chose certaine, une meilleure gestion de ce qui se trouve dans notre réfrigérateur et notre garde-manger est le premier pas pour diminuer les pertes.

Certains végétaux se conservent sans trop de difficultés, alors que d’autres sont source d’éternelles questions. Nous en avons donc sélectionné certains qui nous donnent parfois du fil à retordre, soit les fines herbes, le céleri, la laitue frisée, les fraises, les pommes de terre, les oignons et l’ail. Nous avons testé différentes méthodes de conservation de ces fruits et légumes bruts (non transformés) parmi celles qui circulent sur le Web. Fonctionnentelles vraiment ? Valent-elles la peine d’être intégrées dans notre quotidien pour mieux consommer nos fines herbes, nos fruits et nos légumes ? C’est ce que nous avons élucidé par les différents tests menés simultanément et par la comparaison des résultats !

Le basilic

Les résultats

Au bout de 1 semaine, c’est la méthode du pot Mason et sac hermétique qui a permis de conserver le basilic le plus longtemps. Bien que brunies par endroits, les feuilles auraient pu être utilisées en cuisine une fois hachées, par exemple.

Le contenant GreenSaver a également donné des résultats appréciables : un basilic encore ferme, mais relativement bruni, qui pourrait être utilisé pour aromatiser des plats plutôt que pour les décorer. Le basilic conservé selon la méthode papier absorbant et sac hermétique s’est moins bien préservé en raison de son exposition à une humidité trop importante pour ses feuilles fragiles.

Finalement, la conservation directement dans la barquette d’achat est assurément la méthode la moins effi cace. Après les 7 jours de test, le basilic avait entièrement bruni et était inutilisable en cuisine.

La ciboulette

Les résultats

C’est dans la barquette d’achat que la ciboulette est demeurée en meilleur état. Le contenant de plastique original a permis de garder l’herbe plus au sec, bien que des tiges aient commencé à jaunir après 1 semaine.

Dans le cas des trois autres méthodes, la ciboulette est devenue jaune et visqueuse au bout de 1 semaine.

La menthe

Les résultats

Le contenant GreenSaver remporte la palme! Après 2 semaines, la menthe était toujours belle. Ses feuilles étaient encore fermes et ne portaient que quelques traces de brunissement.

Les méthodes papier absorbant et sac hermétique ainsi que pot Mason et sac hermétique ont aussi donné de bons résultats. Après 2 semaines, les feuilles portaient seulement quelques traces de brunissement. Ces méthodes de conservation ne nécessitant pas l’achat d’accessoires particuliers, elles constituent des solutions particulièrement intéressantes.

En ce qui concerne la barquette d’achat, elle n’est assurément pas la méthode de conservation à privilégier. Au bout de 7 jours, la menthe était déjà fl étrie. Au 10e jour, elle n’était plus récupérable.

Les résultats

C’est la méthode contenant hermétique avec papier absorbant qui ressort grande gagnante. Après 3 semaines, la majorité des fraises était encore consommable. Quelques-unes seulement étaient abîmées.

Le contenant FreshWorks a permis de conserver de belles fraises jusqu’au 13e jour, au terme duquel elles commençaient à présenter des traces de moisissure.

La conservation en pot Mason offrait visiblement un environnement trop humide pour les fraises. Ces dernières ont dû être jetées après 10 jours.

Le casseau d’achat s’est montré totalement inefficace. Après quelques jours seulement, les fraises qu’il contenait étaient les plus meurtries du banc d’essai. Au 10e jour, elles étaient trop abîmées pour être consommées.

Les résultats

C’est assurément le céleri coupé et conservé dans le contenant rempli d’eau qui a été le mieux préservé. Il était encore bien croquant au bout de 1 mois !

La conservation dans du papier absorbant et un sac hermétique a aussi permis de conserver un céleri toujours croquant au bout de 1 mois, bien que son feuillage ait jauni.

Si le feuillage du céleri dans le papier d’aluminium a commencé à jaunir après 1 semaine, les branches du céleri sont demeurées fermes pendant un peu plus de 2 semaines.

Le sac d’achat s’est montré le moins efficace pour la conservation du céleri, qui a commencé à ramollir après 1 semaine.

Les résultats

Le contenant FreshWorks s’est montré la méthode la plus efficace. Au bout de 1 mois, la laitue qu’il contenait était en grande partie encore belle. Seules quelques-unes des feuilles sur le dessus étaient légèrement flétries.

La conservation dans l’essoreuse a aussi permis de préserver la laitue pendant un peu plus de 3 semaines. Bien que légèrement ramollies et roussies aux extrémités, ses feuilles étaient encore croquantes et consommables une fois parées.

Le sac hermétique avec papier absorbant sec a été moins efficace. La laitue qu’il contenait a bruni après 2 semaines.

Le sac d’achat est le perdant de ce banc d’essai. La laitue qu’il contenait a commencé à flétrir dès la première semaine, avant de brunir.

Les résultats

Au bout de 7 semaines, les pommes de terre des trois tests sont demeurées relativement fermes et fraîches. Elles ne présentaient aucune trace de germination. Les pommes de terre au frigo étaient légèrement plus fermes, ce qui leur confère la victoire de ce banc d’essai.

Les oignons

Les résultats

Les trois tests ont donné des résultats satisfaisants au bout de 7 semaines, mais les oignons conservés au frigo étaient légèrement plus fermes que ceux conservés au garde-manger. Tous les oignons testés étaient encore relativement fermes et aucun ne présentait de germination.

L’ail

Les résultats

C’est la conservation au frigo qui a donné de loin les meilleurs résultats : les bulbes d’ail étaient toujours frais et fermes au toucher, et avaient à peine commencé à germer.

L’ail placé dans le sac de papier perforé a séché, alors que celui conservé au garde-manger dans son filet d’achat a nettement diminué de volume, s’est desséché et a beaucoup germé.



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